PLOUF 92 ! Et si la Seine sortait de son lit ?

Après le succès de son édition parisienne, la préfecture de police étend l'opération de sensibilisation sur la crue "Plouf" aux Hauts-de-Seine et s'installe à Gennevilliers, du 6 au 7 novembre 2014.

Partenaires et moyens

Technique(s) :

Action réalisée en intérieur à l’exception d’un atelier. Matériel fourni par la ville, 6 ordinateurs, 1 imprimante couleur, 1 vidéo projecteur, 2 écrans de projection, une vingtaine de grilles d’exposition, du mobilier usagé pour l’atelier « de retour chez soi ».

Humain(s) :

  • Préfecture de Police Paris (1 intervenant)
  • Préfecture Hauts-de-Seine (3 intervenants)
  • DSDEN 92
  • Croix Rouge (4 intervenants)
  • Ordre de Malte (4 intervenants)
  • Protection Civile (4 intervenants)
  • IFFO-RME (2 intervenants), DRIEE (2 intervenants)
  • Services municipaux pour le montage / démontage des ateliers, pendant l’action pour accueillir, accompagner les groupes et animer l’atelier « le risque inondation à Gennevilliers » (4 intervenants).

Financier(s) :

Budget ville de 1000 € pour le gardiennage de l’atelier extérieur et pour la fourniture des plateaux repas pour les intervenants.
Pas de partenaires financiers.

En bref

objectif(s) :

  • Sensibilisation au risque inondation, crue majeure de la Seine

Echéancier :

  • Réunion (2 H) préfecture / mairie, présentation du projet.
  • Demande d’accord auprès du maire (note de sollicitation, présentation au Bureau Municipal)
  • Réunion (3H) de l’ensemble des partenaires, présentation, validation des ateliers, première estimation des besoins matériels et humains. Visite du site.
  • Deux réunions techniques sur site (2 fois 3 H) avec certains partenaires et les services municipaux assurant la mise en œuvre (gestionnaire du site, informatique).
  • Montage la veille en une demi-journée.
  • Démontage le soir.
  • Réunion Retex (2H) avec les partenaires.

Description de l'action

Contexte :

Le principal risque naturel susceptible d'affecter l'Ile‐de‐France est celui d'une crue exceptionnelle. Dans le cas d’une crue similaire à celle de 1910, 18 des 36 communes des Hauts‐de‐Seine seraient directement touchées. Le département aurait alors à gérer simultanément de nombreuses problématiques : coupures d’électricité, évacuations d’hôpitaux, fermetures des routes, des transports en commun…

Afin de se préparer au mieux à ce risque, le préfet des Hauts‐de‐Seine a mis en place une action pédagogique « PLOUF 92 ! : Et si la Seine sortait de son lit ? » à destination des scolaires les 6 et 7 novembre 2014. Cette opération à destination des enfants vivant en zone inondable les sensibilisera au risque de crue et à ses conséquences. 

« PLOUF 92 » est la déclinaison dans les Hauts‐de‐Seine de l’opération « PLOUF 75 ! ».
En cas de crue, les habitants de la boucle nord seraient particulièrement touchés c’est pourquoi la ville de Gennevilliers a souhaité accueillir cette manifestation. Les élèves de CM1 et CM2 qui prendront part aux ateliers sont donc directement concernés par le risque inondation.  
« PLOUF 92 » s’est déroulé à l’Espace Grésillons jeudi 6 et vendredi 7 novembre de  9h‐11h et 13h45‐15h45.  

Six ateliers ont été animés par la ville de Gennevilliers, la direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE), l’Institut Français des Formateurs Risques Majeurs et protection de l’Environnement (IFFO-RME), des partenaires associatifs (Croix‐Rouge, Protection civile et Ordre de Malte) :

  1. « Le risque inondation à Gennevilliers » animé par la ville de Gennevilliers : Projection d’un « webville inondation ». Il s’agit d’un système d’information géographique qui sur une photo aérienne de la commune permet de faire apparaître les différents niveaux de montée des eaux avec les hauteurs d’eau, les zones de fragilité électrique, les voies de circulation inondées, les voies de transport en commun impactées.  En localisant sur la photo aérienne les écoles et les principaux équipements municipaux fréquentés par les enfants, l’animation permet d’illustrer la crue et ses impacts sur la vie quotidienne. Mon école est-elle inondable ? à quel moment le terrain où je joue au football sera-t-il inondé ? est-ce que je pourrai emprunter le bus ou le métro ?
  2. « Je vis en zone inondable » animé par la DRIEE et l’IFFO-RME : les enfants aménagent sur une maquette un territoire soumis au risque inondation pour comprendre les paramètres qui favorisent l’impact d’une inondation : Les précipitations ? La topographie ? L’aménagement du territoire ?
  3. « Je fais ma valise » animé par la Protection civile : Que dois‐je emporter dans ma valise dans l’urgence ? De quoi a‐t‐on besoin dans un kit de survie ? Les jeunes et les moins jeunes devront choisir parmi plusieurs objets de leur quotidien et déterminer l’essentiel.
  4. « De retour chez moi » animé par l’Ordre de Malte : Après l’inondation, quand on revient à la maison, l’eau a peut‐être tout imprégné : les matériaux, les réseaux (électricité, eau potable), les denrées (placards réfrigérateur...), les sanitaires… Est‐ce que je peux encore accéder à mon logement ? Dans quelles conditions ?
  5. « Etre hébergé en urgence » animé par la Croix-Rouge : Comment identifier et enregistrer, accueillir les personnes, victimes des inondations qui se présenteront pour être hébergées ? Avec quel matériel constitue‐t‐on cette zone d’accueil ? Les visiteurs découvriront la reconstitution d’un centre d’hébergement d’urgence.
  6. « Je la joue collectif » animé par l’IFFO-RME : A travers un module ludo-pédagogique les élèves peuvent concevoir l’affiche du/des risque(s) majeur(s) de leur établissement scolaire en insistant sur deux volets : le premier sur les risques, le second sur les conduites à tenir. 

Groupes d’environ 10 enfants, 20 mn par atelier.  10 classes provenant de 4 écoles.

En plus des ateliers, une exposition « la crue de Seine de 1910 à Gennevilliers » conçue en 2010 par les services Archives / Documentation et Information a été installée à l’entrée du bâtiment.

Un passeport est remis à chaque enfant pour qu’il note les messages clés délivrés par les animateurs sur chaque atelier.

Elément facilitateur : 
Mis à part l’atelier ville, tous les autres ateliers sont livrés « clé en main » au niveau des supports d’information et d’animation. Chaque partenaire assure l’animation de son atelier.

Difficulté rencontrée :
La maîtrise du passage des enfants nécessite que chaque groupe soit encadré.

Description de la méthodologie

  • Accord du maire.
  • Une réunion avec l’ensemble des partenaires, présentation, validation des ateliers, recensement des besoins matériels et logistique. Compte rendu validé.
  • Deux réunions techniques avec certains partenaires et services municipaux, compte rendu et croquis d’implantation validés.
  • Un retour d’expérience auprès de l’ensemble des partenaires et une réunion finale retour d’expérience.

Recommandations

L’action sera d’autant plus efficace si elle s’inscrit dans un projet éducatif scolaire ou périscolaire.