Patrimoine et Gestion des risques à Tarascon. Un projet expérimental au lycée Alphonse DAUDET

Le lycée Alphonse Daudet de Tarascon a mis en place un projet original et expérimental auprès d’une classe de seconde : la question des risques majeurs est abordée à travers la sauvegarde du patrimoine

Partenaires et moyens

Technique(s) :

Matériel nécessaire pour la réalisation de l’action : rétroprojecteur, salle, tableau blanc, ordinateurs, internet 

Sorties de terrain : l’idéal était de prévoir 3 sorties (en cars si possible)

Humain(s) :

Partenaires du projet :

  • Association des Amis du Vieux Tarascon : apports d’informations, témoignages
  • Lycée Alphonse Daudet de Tarascon : 3 enseignants (Histoire-Géo, Arts visuels, lettres classiques) + une demi-classe de 2nde (15 élèves au total)
  • Mairie de Tarascon : appui sur le projet
  • SDIS 13 : interventions auprès des élèves
  • Laboratoire de conservation, restauration et recherches de Draguignan (LC2R)
  • Claude-Marie MONNERON CRASTE : création et mise en place de l’action
  • Comité Français du Bouclier Bleu (CFBB)

Financier(s) :

  • Lycée Alphonse Daudet de Tarascon 
  • Subvention du Conseil Régional dans le cadre de la CVLA (Convention de vie lycéenne)

En bref

objectif(s) :

  • Former les futurs citoyens à la sauvegarde du patrimoine avant leur entrée dans la vie active en tant qu’adulte
  • Aborder avec les élèves la notion de patrimoine individuel et collectif et leur faire prendre conscience de sa fragilité
  • Volonté que ces lycéens face dorénavant plus attention à leur patrimoine

Le but n’était pas de faire de la sensibilisation comme on peut le faire en primaire ou au collège mais de permettre aux élèves d’acquérir réellement une ou deux notions qui leur serviront dans leur vie de citoyen.

Cible : Adultes en devenir que sont les secondes. L’idéal serait de mener cette action auprès des terminales, voir des premières mais ceux-ci sont déjà beaucoup pris par le diplôme du BAC (projet trop lourd sur une année avec des examens).

Echéancier :

  • 1.5 ans de démarchage auprès des enseignants pour trouver un enseignant très motivé pour se lancer dans le projet
  • Recherches d’archives sur le patrimoine local (communes, conseils municipaux…)
  • Réunions préparatoires avec les enseignants (4-5)

Officiellement le projet concerne 8 x 2h mais des heures supplémentaires ont été nécessaires pour travailler le rendu oral ainsi que pour faire un travail de recherches préalable au projet. Ce travail a été réalisé durant les heures de vie scolaire et d’options personnelles.

Description de l'action

La catastrophe suscite en nous le rejet voir le déni. Comment préparer le citoyen de demain à réagir face aux risques majeurs ? Le lycée Alphonse Daudet de Tarascon a mis en place un projet original et expérimental auprès d’une classe de seconde : la question des risques majeurs est abordée à travers la sauvegarde du patrimoine.

Ce projet transversal et pluridisciplinaire a ainsi été mis en œuvre pour une classe de seconde (le travail a été mené avec une demi-classe, soit 15 élèves) par différents intervenants : trois enseignants (lettres classiques, histoire et arts visuels) et une formatrice Bouclier Bleu – Risques Majeurs éducation.

Ce projet s’est articulé autour de deux phases :

  • L’une concernant la connaissance du patrimoine et de sa fragilité face aux risques. La transversalité de la notion de patrimoine a permis à chaque professeur de la traiter dans sa matière. 
    Que représente le patrimoine pour vous ? (notion de patrimoine individuel) 
    Que représente le patrimoine dans votre mémoire ? Si le lycée venait à disparaître, quel impact cela aurait-il sur vous ? (notion de patrimoine collectif).
    Pour prendre conscience de la fragilité du patrimoine collectif et/ou individuel, il faut déjà le connaître, comprendre pourquoi certains objets ont été placé ici, leur donner du sens. Pour ce faire, les élèves ont visité leur lycée et se sont penchés sur son l’Histoire [Informations : le lycée a succédé à un collège des frères de la Doctrine Chrétienne dont seule l’ancienne porte du collège a été conservé pour en faire un monument aux morts. De plus, même si les objets mobiliers et immobiliers présents au sein du lycée ne sont pas classés ou inscrits, ceux-ci ont une valeur patrimoniale non négligeable (statue, tableaux, objets anciens de mesures, moulages de plâtre)].

 

  • L’autre concernant la connaissance des risques en général, la manière de les gérer, la sauvegarde du patrimoine, en incluant les plans de prévention et de gestion de crise.
    Le patrimoine est fragile. Pour cette raison il faut l’entretenir car il est vulnérable aux risques et notamment aux risques majeurs. Pour mieux comprendre la prévention et la gestion des risques majeurs (avant-pendant-après), un lieutenant Sapeur-pompier est venu rendre visite aux élèves pour leur expliquer les risques auxquels leur lycée était soumis ainsi que les moyens de sauvegarde pour protéger au mieux les biens patrimoniaux. De plus, les élèves ont pu visiter la cellule de crise.

Les élèves ont restitué leurs travaux à la Mairie, en public, ce qui leur a permis de réaliser la valeur de leur travail.

Eléments facilitateurs : Accord de la Mairie pour le projet et l’intervention du SDIS auprès des élèves. Une convention a d’ailleurs été signée entre la mairie, le Bouclier Bleu, le lycée et le Laboratoire de Draguignan.

Freins au projet : Initialement, le projet devait porter sur un bâtiment communal patrimonial. Au final, le projet a eu lieu sur le lycée sans connaître initialement sa valeur patrimoniale. Il a fallu faire des recherches. Par chance, ce lycée fut labellisé au Patrimoine du 20ème siècle, son architecte est une personne connue dans la région et les objets présents au sein de ce bâtiment sont intéressants d’un point de vue patrimonial.

Recommandations

  • Afin de mener au mieux ce projet, il faudrait prendre davantage de temps, avec les élèves, pour réaliser au mieux cette action. En effet, les notions abordées sont inconnus des élèves et très variées ; il est alors difficile pour eux d’assimiler tant d’informations en si peu de temps. 
  • De même, il est important de boucler le projet l'année précédant sa mise en application.
  • Il est primordial de trouver trois enseignants, peu importe la discipline, très motivés pour lancer le projet.
  • Le Rectorat est une piste de partenaire possible