La route des crues de la Vézère

Cette « route des crues » est constituée de 11 panneaux d’informations dans 7 communes le long de la Vézère. Les panneaux ont pour but de sensibiliser les habitants et non-résidents au risque, via la mémoire de certains événements (photographies, histoires, repères de crue…).

Partenaires et moyens

Technique(s) :

11 panneaux d’exposition exposés dans l’espace public en permanence

Taille : A0 (1189 x 841). Guide papier en accompagnement avec l’emplacement des panneaux laissé dans les communes et dans les offices de tourisme

Humain(s) :

  • 1 stagiaire (Aude VALLAT, université de Lorraine) : recherche d’information, contacts avec les acteurs et les communes, conception des panneaux
  • 1 enseignant-chercheur (Jamie LINTON), Co-encadrement
  • 1 postdoc (Alexis METZGER), Co-encadrement
  • employés et élus communaux : recherche d’informations, emplacements et contenu des panneaux discutés

Financier(s) :

Projet financé à 50 % par la fondation partenariale de l’université de Limoges et à 50 % par les 7 communes participantes

En bref

objectif(s) :

Faire découvrir l’histoire des crues de la Vézère tant aux résidents permanents qu’aux non-résidents pour participer de la culture du risque

Echéancier :

début du projet : avril 2016.

Rencontre avec les élus, recueil d’informations, conception des panneaux : mai – juillet 2016

Choix des emplacements, financements : septembre – novembre 2016

Validation et pose des panneaux : décembre 2016 – février 2017

Description de l'action

Route des fromages, route de la noix, route des vins… Les itinéraires touristiques visant à mettre en valeur les terroirs français sont légion. Ils comportent plusieurs étapes visant à faire découvrir au public des spécificités régionales, liées à des systèmes de production, des paysages, des patrimoines, etc. Bref, des héritages culturels très vivants de nos jours.

Or les inondations font également partie de l’histoire et la vie de certains territoires. Souvent considérées uniquement sous l’angle du risque, elles sont aussi des héritages qui participent de l’identité de communes très marquées par les crues. Certains exemples emblématiques en France rappellent ces « cultures de la crue », très fortes par exemple sur l’île de Béhuard (Loire-Atlantique), sur l’île de la Barthelasse (Vaucluse) ou dans le quartier du faubourg à Béziers (Hérault).

Dans le cadre d’un travail mené au sein de la chaire Capital environnemental et gestion durable des cours d’eau, de l’université de Limoges, un parcours sur les inondations causées par des crues de la Vézère (Corrèze et Dordogne) a été conçu. Il s’appuie sur l’idée que faire découvrir l’histoire des crues de cette rivière tant aux résidents permanents qu’aux non-résidents, participe de la culture du risque. Pensé en collaboration avec l’EPTB Dordogne, les mairies et certains habitants, ce parcours est constitué de plusieurs panneaux installés dans l’espace public de communes situées le long de la Vézère. Ces panneaux affichent aussi bien des témoignages écrits que des photographies et sont majoritairement focalisés sur la crue d’octobre 1960, de fréquence cinquantennale à centennale selon les lieux. Ils permettent ainsi aussi bien aux habitants qu’à des curieux d’histoires de (re)découvrir ces inondations tout en participant de l’information au risque. Car l’inondation de 1960 est plus ou moins ancrée dans les mémoires locales et certains élus font face à des formes d’amnésie ou de déni du risque préjudiciables. Ces panneaux soulignent aussi le « petit patrimoine » des repères de crue en les cartographiant commune par commune afin de permettre au plus grand nombre de trouver ces héritages souvent oubliés.

Description de la méthodologie

Discussions avec les acteurs locaux, difficultés rencontrées vis-à-vis d’un sujet peu mis en valeur, informations présentées, choix des communes, inscription des panneaux dans l’espace public : choix des lieux, réception par le public.

Freins rencontrés : communes pas convaincues par le projet au début, certaines ont changé d’avis, d’autres n’ont pas donné suite. Informations historiques parfois difficiles à trouver.

Aspects facilitateurs : Elus engagés dans le projet qui ont pu nous mettre en relation avec des personnes ayant des témoignages à apporter, implication d’EPIDOR depuis des années pour une meilleure culture du risque dans le bassin-versant (réunions, pose de repères de crue…), projet précédent à l’université de Limoges sur la représentation des inondations ayant permis de trouver des personnes-ressources dans les communes.

Recommandations

C’est sans doute un projet plus chronophage qu’il n’en a l’air. Recherche d’information parfois difficiles à trouver. Mairies impliquées qui souhaitent le meilleur. Trouver des emplacements idoines n’est pas si simple (près de la rivière ou pas). Essayer aussi d’intégrer le plus de communes d’amont en aval. Essayer que les habitants s’emparent du projet pour une meilleure intégration dans la commune.