Club Unesco ATOURISK

Le club Unesco du collège Albert Camus de Clermont-Ferrand existe depuis 2006. Sa forme a évolué au cours des années mais depuis 2011, la mission qu'il s'est fixée est de sensibiliser, éduquer et informer les populations sur les risques majeurs.

Partenaires et moyens

Technique(s) :

Les soutiens techniques ont été de plusieurs ordres. D'abord sur le champ des connaissances et des supports d'information dédiés au public. Nous avons pu compter sur la DREAL Auvergne, et son chargé de mission risques majeurs de l'époque, en retraite depuis 2013. L'IFFO-RME nous a également accompagné chaque fois que nous avions besoin de renseignements organisationnels ou de documentations à proposer à notre public. Nous avons pu compter également sur des contacts à la DDT Auvergne, pour récupérer une carte numérique de la vallée de Chaudefour présentant uniquement les courbes de niveaux. Cela nous a grandement facilité la tâche lors de la construction de la maquette (1,2 m + 0,6 m * 0,5 m). Certaines fois, les contacts établis lors des clubs risques organisés par la DIREN puis la DREAL ont permis d'accélérer des décisions. En effet, un des deux enseignants a été chargé de mission académique risques majeurs et de fait représentait l'académie (sur le plan pédagogique) lors de ces Clubs. En 2013-2014 nous avons pu faire appel à des étudiants de l'Institut Français de Mécanique Avancée de Clermont-Ferrand (IFMA) pour accompagner les élèves dans l'élaboration de leur maquette pour générer des ondes sismiques et visualiser les conséquences sur le bâti. En 2014-2015, c'est en compagnie d'un enseignant de physique en classes préparatoires aux grandes écoles du lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand que les élèves réfléchissent à leur projet de maquette sur le risque tsunami et vagues scélérates et submersion.

Humain(s) :

Nous nous sommes la plupart du temps débrouillés par nous-mêmes. Sur certains projets et opportunités il a fallu dépenser beaucoup d'énergie et de temps. Les élèves de toutes les promotions successives n'ont jamais compter leurs heures, puisqu'à chaque fois des échéances d'intervention ou de participation à une manifestation était prévue. Nous avons toujours été deux enseignants, voire 3 la première année (2006). Des collègues de langues vivantes (anglais et espagnol) nous ont apporté leur soutien lorsqu'il a fallu traduire notre exposition sur le recueil de témoignages. Cela s'est avéré nécessaire pour nos 2 opportunités de rayonner à l'international. En 2012, avec les Exposciences international au Mexique (participation avortée au dernier moment malgré les promesses de financement à hauteur de 12 000 euros pour l'ensemble du groupe) et en 2014 avec les Exposciences Europe en Slovaquie (qui a pu se concrétiser). Des collègues et personnels de l’éducation nationale nous ont aussi aidé dans la recherche de financement pour nos participations aux manifestations hors territoire. Depuis 2006, certains membres de Direction nous ont également été d'un très grand soutien. Depuis que nous sommes un Club Unesco, nous avons pu également compter sur la responsable des Clubs Unesco en Auvergne. Elle nous a accompagné dans certaines de nos démarches et nous a permis de valoriser le travail des élèves. Enfin et non des moindres, lorsque nous avons décidé de construire notre exposition sur les témoignages, nous avons pu compter sur les conseils, encouragements de M. Serge Tisseron et de son Institut. D'ailleurs nous contribuons (petitement) à la base de données des témoignages de l'IHMeC.

Financier(s) :

Pour toutes nos participations à des manifestations internationales (avortée ou réalisée), nous avons dû solliciter de nombreux partenaires. A chaque fois, nous avons fait le choix de ne solliciter que des acteurs publics. En 2012 pour le projet des Exposciences Internationales au Mexique, nous avons pu compter sur le soutien du Ministère du Développement Durable, de la Politique de Réussite Éducative, du Conseil Général, de l'association Astu'sciences Auvergne, d'une des villes de notre secteur de recrutement, de la DAREIC (Délégués Académiques aux Relations Européennes et Internationales) du rectorat de Clermont-Ferrand. Pour notre participation en 2014, aux Exposciences Europe en Slovaquie, ce sont des fonds du collège, la participation des familles, une aide de la DAREIC du rectorat de Clermont-Ferrand, un don de l'ADASTA (association de développement de la culture scientifique et technique en Auvergne), et le Conseil général qui ont financé ce projet. D'autres sorties ou animations nécessitant un petit financement ont été supportés par le collège. Mais il est évident qu'il devient de plus en plus difficile de solliciter efficacement les acteurs publics.

En bref

objectif(s) :

Ce club Unesco vise à éduquer, sensibiliser et informer sur les risques majeurs. Il s'inscrit réellement dans une démarche d’éducation à. Les élèves des promotions successives sont pleinement impliqués et sont force de proposition sur la plupart des actions et décisions prises dans le groupe. Chaque promotion réfléchit à des actions, des outils pertinents pour sensibiliser et informer sur les risques majeurs. Parfois, c'est dans le but de développer les connaissances du public sur un phénomène, parfois sur les conduites à tenir. Les outils sont développés pour un type de public (scolaire du 1er degré et 2nd degré, adultes). Le rayonnement dans et en dehors du collège est un moteur important de notre Club. Nous destinons nos interventions à n'importe quel sorte de public ou de structure. Le contexte social de notre secteur de recrutement nous motive à tenter de développer des actions vers les familles de nos élèves. Certaines d'entre elles sont originaires de pays fortement exposés aux risques naturels. Nous travaillons beaucoup sur la mémoire individuelle ou service de la mémoire collective. Mais sur ce type de public cible nous n'avons pas vraiment réussi pour l'instant.

Echéancier :

Nous avons comme priorité de rayonner sur le territoire de notre collège. Mais nous avons chaque année des opportunités d'aller au-delà et nous essayons à chaque fois de ne pas nous en priver. Nous avons plusieurs échéances plus ou moins atteignables : - participer à des concours scientifiques (C-Génial en 2015) - participer à des manifestations locales voire régionales (chaque année) - participer à la conférence internationale sur les changements climatiques à Paris (2015 ?? --> difficulté d'organisation) - participer aux Exposciences Auvergne à Clermont-Ferrand tous les 2 ans (2016) - participer à des rassemblements Exposciences Europe voire international (2017 ? --> coût ??)

Description de l'action

L'outil principal consiste à la création d'une exposition itinérante basée sur le recueil de témoignages de personnes ayant été victimes ou témoins de catastrophes majeures, d'intensités fortes ou faibles. Chaque témoignage est repéré dans le temps et dans l'espace, notamment en le plaçant sur une des cartes des continents. Le public qui visite cette exposition, est attiré par les cartes puis par les expériences individuelles qui sont punaisées. A son tour il peut faire part de son vécu, et ainsi intégrer cette communauté des risques majeurs. Les élèves abordent simplement le public de tout âge, l'accompagne dans la visite et le questionne sur son expérience personnelle, pour l'amener éventuellement à mettre sur feuille son récit. A chaque fois, nous demandons si la personne souhaite que son témoignage abonde la base de données du site "Mémoire des catastrophes". Majoritairement il répond favorablement. L'argument récurrent est "C'est important de faire partager son expérience pour montrer aux autres que ça peut arriver n'importe où et n'importe quand".
Nos élèves ensuite propose au public de réfléchir au territoire de vie du visiteur et de faire le point sur les aléas identifiés, les conduites à tenir, la fourniture de documentation adaptée.

Le rayonnement du club Atourisk se fait au plan local (dans le collège), sur un territoire plus large mais régional (Exposciences régionales, Médiathèque de ville voisine, concours académique, manifestation de soutien à des populations victimes de catastrophes majeures comme les philippins avec le typhon Hayan), et international (Exposciences Europe en 2014). A chaque fois, nous nous appuyons sur des outils élaborés et développés par les élèves d'Atourisk. La diversité des supports augmente chaque année : exposition de témoignages de personnes victimes ou témoins de catastrophes majeures, maquettes de grandes tailles (Vallée de Chaudefour pour illustrer le risque avalanche dans notre région réalisée entre 2006 et 2009 par un même groupe d'élèves, une maquette pour illustrer les ondes sismiques et leurs conséquences sur le bâti (3ème prix académique au concours C-Génial en 2014), maquette pour illustrer le risque tsunami et vagues scélérates et submersions qui va être proposée au concours C-Génial académique 2015). Nous trouvons également un jeu de cartes (2011 à améliorer) pour sensibiliser sur les conduites à tenir et la chronologie du risque (avant-pendant-après). Nous avons élaborés des saynètes de théâtre forum sur 3 risques (sismique, TMD et tempête). Tous les 3 ont été présentés en 2012 à des élèves de 5ème dans le cadre de leur programme d'éducation civique. Le scénario sur le risque sismique a été repris par la dernière promo et a fait l'objet d'une amélioration grâce à une intervenante théâtre. Cette nouvelle formule a été présentée lors des Exposciences Auvergne 2014 devant du public volontaire et varié (adultes enfants, parents scolaires...). Les idées de chaque promotion d'élèves ne se tarissent jamais, ce qui laissent présager un bel avenir à notre club, si les deux enseignants qui en sont à l'origine continuent d’avoir la foi et la force .... La motivation des nos élèves, mais aussi la fidélité des anciens qui viennent nous rendre visite parfois sur des stands lors de manifestations locales, voire en assurent le fonctionnement nous conforte dans l'idée que nous avons un bel outil éducatif et pédagogique. La plupart des freins que nous avons rencontré jusqu'à présent sont d'ordres humains et financiers. Humains dans les relations que nous avons du affronter à l'occasion d'un projet et qui a eu un impact négatif énorme sur les membres du Club. Financiers à chaque fois que nous voulons répondre favorablement à des propositions de manifestations en dehors de notre territoire.

Description de la méthodologie

La méthodologie s'est imposée d'elle même. Laisser les élèves prendre en main le Club. Nous, adultes, ne sommes que des facilitateurs et organisateurs. Ce sont les élèves qui orientent les projets de l'année. Les outils qu'ils développent répondent à une problématique qui les intéresse et qui par conséquent intéresse une partie de la population. Cette appropriation du Club par les élèves s'illustre lorsque de précédentes promotions continuent à venir nous retrouver sur des stands de manifestations locales et aident à la vie du stand. Nous distinguerons deux type d'outils. Le premier est l'exposition sur les témoignages. Il permet d'attirer le public par le vécu des autres, aide souvent l'individu à vouloir témoigner à son tour. Pour renforcer cette idée de "communauté de la mémoire du risque", nous plaçons chaque témoignage sur des cartes de continents. Les élèves ont pu grâce à cet outil faire passer de nombreuses fois des informations d'éducation aux risques majeurs. Ce fut également l'occasion de faire de belles rencontres. Notamment lorsque certains d'entre eux, ont décidé lors d'une manifestation de sortir interroger le public dans la rue et se sont au final retrouvés dans la maison de retraite de la ville. Ils ont passé environ 1h30 avec des personnes âgées qui ont raconté ce qu'elles avaient vécu en termes de catastrophes majeures. Le deuxième type d'outil concerne tous ceux qui peuvent être manipuler par le public (jeu de cartes, maquettes). Ils sont utiles à chaque fois que l'individu n'adhère pas à la technique du partage de mémoire, mais préfère aborder les risques majeurs sous l'angle du phénomène et pas du vécu.

Recommandations

La dynamique d'un tel Club repose sur une adhésion totale des élèves. Pour cela il faut qu'ils se l'approprient pleinement et donc qu'ils orientent les projets et productions de l'année. Il est évident que du coup, cela demande beaucoup de temps de la part des enseignants pour tenter de satisfaire leurs envies. Mais jusqu'à présent nous n'avons jamais été déçu par leurs choix. Il est également important de se tisser un réseau de contacts assez étoffé pour gagner du temps et de l'énergie.